Un ancien du PASOK

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On me demande de donner un exemple d’ancien du Pasok, et éventuellement de Bruxelles, qui est dans l’entourage de Tsipras, qui soutient le projet de mémorandum, et qui cherche à éloigner les historiques et l’aile gauche.

Parmi ceux qui, en ce moment, en poussent d’autres vers la sortie et prennent de plus en plus de place, avec une vision qui s’éloigne du programme de Thessalonique, vous avez, par exemple, DIMITRIS MARDAS, MINISTRE DE L’ÉCONOMIE, ANCIEN RESPONSABLE DU PASOK, QUI A TRAVAILLÉ POUR LA COMMISSION EUROPÉENNE À BRUXELLES ET À DANS LES MINISTÈRES GRECS DE LA PIRE ÉPOQUE.

Plus précisément, il a travaillé à la Direction générale des affaires financières de la Commission européenne. Il a également œuvré à la direction générale du Marché intérieur, ou encore aux affaires industrielles, toujours à la Commission européenne, à Bruxelles.

Il a participé au fameux gouvernement Pasok du passage à l’euro (très proche du premier ministre Simitis, dans sa dérive libérale), au ministère du Commerce, entre 2000 et 2002, entre autres. Il a été élu député du Pasok en 2007, puis est passé chez Syriza ensuite, durant la « grande dégringolade » du Pasok (40% à 5%). Certains le surnomment « l’homme du système » et disent de lui : « il connait la maison, c’est très pratique, mais c’est un peu inquiétant. »

Il a récemment traité, il y a 48 heures, deux des opposants à l’accord : Panagiotis Lafazanis* de « Che Guevara », et Zoé Konstantopoulou** de « Rosa Luxembourg ». Il s’est servi de ces noms comme d’insultes.

Bizarre, non, pour un ministre d’un gouvernement de gauche dite radicale ?

On peut en compter 4 ou 5 autres du même accabit qui jouent un rôle difficile à cerner, tant ils soutiennent le « réalisme » et poussent les Glézos et consorts vers la sortie.

Une sorte de pasokatisation de Syriza qui signerait la disparition brutale d’une locomotive politique pour tous les partis vraiment à gauche en Europe. Et surtout, la mort du programme de Thessalonique, pierre angulaire de la campagne victorieuse de Syriza en janvier dernier, très attendu par une population exhangue

Il reste 48 heures pour dire STOP.

48 heures pour dire OXI haut et fort à la soumission politique, à l’austérité économique et sociale, et à la privatisation du bien commun.

Y.Y.

http://jeluttedoncjesuis.net

* ministre grec de l’écologie et de l’énergie et ancien de la lutte contre la dictature Colonels, qui a dit ceci de l’accord :
http://blogyy.net/2015/07/11/panagiotis-lafazanis-pourquoi-je-nai-pas-vote-le-texte/

** avocate anti-corruption menacé de mort et présidente du parlement grec, qui a dit ceci de l’accord :
http://blogyy.net/2015/07/11/412/