L’ apprentissage du philosopher avec les enfants est un projet de philosophie politique

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Allez hop ! Aujourd’hui, reprise du cycle de goûters-philo à la médiathèque d’Aussillon dans le Tarn, une séquence par mois avec toutes les classes de CM1, CM2, quatrièmes et troisièmes. Et le mois prochain, même chose à Athènes en duo avec mon ami Babis Baltas et le réseau Freinet d’Exarcheia.

« L’APPRENTISSAGE DU PHILOSOPHER AVEC LES ENFANTS EST UN PROJET DE PHILOSOPHIE POLITIQUE. » (Michel Tozzi)

« La philosophie dans sa pratique vive n’a que faire des murs épistémologiques et des lieux réservés. Comme disait Georges Canguilhem, elle se nourrit de son autre, et n’est pas un temple, mais un chantier. Son mérite est de rôder aux frontières. Traiter philosophiquement de la liberté en prison, de la folie en hôpital psychiatrique ou de la mort en maison de retraite transforme à la fois ces lieux et le philosophe, parce qu’il contextualise sa pratique, ce qui la renouvèle profondément et peut même interpeler sa théorie.

Apprendre à philosopher, c’est apprendre à penser par soi-même. Pour tous, à l’école primaire et au collège, pas seulement au lycée et à l’université. Partout, dans la cité, pas seulement dans le système scolaire. Le plus tôt possible, dès que le langage peut s’appuyer sur une expérience humaine pour élaborer, quelque modeste qu’elle soit, une vision du monde à examiner, confronter et approfondir.

L’apprentissage du philosopher avec les enfants, en articulant démocratie et philosophie, est un projet de philosophie politique, en même temps que pédagogique et didactique. »

Michel TOZZI, né en 1945, chercheur en philosophie et sciences de l’éducation, en particulier sur les nouvelles pratiques philosophiques à l’école et partout ailleurs.