Les amis d’enfance trop con, j’abandonne

C’est pas faute d’avoir essayé, mais certains cas semblent désespérés !

LES AMIS D’ENFANCE TROP CONS, J’ABANDONNE

Parmi mes lointains copains, avec lesquels je jouais aux gendarmes et aux voleurs, avec la morve au nez et les genoux pleins de croûtes, certains ont vraiment très mal tournés.

Mais, à la mémoire de nos années lointaines à fumer des Seitanes sans filtre en s’étouffant à la sortie du collège ou à zieuter en comité restreint des pages de milfs en sous-vêtements arrachées dans des catalogues de la Redoute ou carrément nues dans Pilote, j’avais gardé quelques liens d’amitiés complètement improbables.

Ainsi, j’avais, ce matin encore, un ami Facebook du même âge que moi, ancien compagnon d’heures de colle, qui était le seul de mes contacts à liker Marie Le Pen ou encore Egalité et Réconciliation, et que j’espérais naïvement sortir du coma politique et du végétatisme social.

Mais voilà, j’ai craqué : au summum de ses flaques de vomi complotiste sur mon fil d’actualité, insultant les illuminatis et autres réseaux crypto-satanistes, le voilà qui s’est carrément mis à relayer la menace des bananes empoisonnées, volontairement infectées au VIH pour répandre le SIDA et réduire sensiblement la population mondiale volontairement non-informée de l’existence d’un antidote soigneusement gardé et réservé aux oligarques sodomites.

Pfff ! J’ai plus d’aspirine dans le placard.

Ciao l’enfance. Adieu les boules puantes dans le bureau du CPE. Bye bye l’examen collectif des sous-vêtements piqués à des grandes sœurs.

Non, vraiment, c’est trop demander ! Les amis d’enfance trop cons, j’abandonne.

Y.Y.