Quelques compagnons de lutte à Exarcheia

Ni les mails, ni les listes de discussion, ni les skype, ni les coups de fil qui ponctuent mes semaines quand je suis hors de Grèce, ne valent les moments de retrouvailles avec mes compagnons de lutte.
Sur la photo ci-dessous, à droite : Yannis et Babis (à la fin de « Je lutte donc je suis »), deux des formidables instits qui participent à l’essor de la pédagogie Freinet (antiautoritaire et coopérative) qui vient de réunir plus de 500 participants dans ses groupes de recherches en Grèce, de Corinthe à Volos et Athènes, et bientôt à Thessalonique. Le troisième larron, c’est Dimitris Papachristos, l’une des voix de la radio pirate de l’Ecole Polytechnique occupée en 1973, lors de l’insurrection contre la dictature des Colonels (qui intervient au milieu du film). Sur la table : quelques vins ramenés de France au milieu des nombreux cartons destinés aux structures solidaires autogérées. Entre deux actions ou réunions (au moins trois par jour, cette semaine, dont certaines qui ne se racontent pas sur Internet), une petite pause bien méritée…

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Autre larron, Babis M. (oui, encore un Babis), qui a participé à « Ne vivons plus comme des esclaves » et « Je lutte donc je suis ») :

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Les mass-médias ont raison : c’est très dangereux Exarcheia. Il y a plein d’anarchistes méchants, égoïstes et intolérants qui ne pratiquent que la violence !

 Les mass-médias ont raison : c'est très dangereux Exarcheia. Il y a plein d'anarchistes méchants, égoïstes et intolérants qui ne pratiquent que la violence

Babis est passionnant à écouter, notamment quand il évoque certaines périodes de l’Histoire qu’il a beaucoup étudiées…

Babis est passionnant à écouter, notamment quand il évoque certaines périodes de l'Histoire qu'il a beaucoup étudiées...

En réalité, Babis donne beaucoup de son temps dans les initiatives solidaires à Exarcheia. Membre actif de l’assemblée du quartier, il est l’un des fondateurs de ADYE, la structure autogérée de santé d’Exarcheia (qu’il a présenté dans Ne vivons plus comme des esclaves, alors que le projet débutait à peine, puis dans Je lutte donc je suis, avec Katerina).

Une structure qui est l’une des initiatives solidaires soutenues depuis longtemps par nos films (ce mois-ci, « Je lutte donc je suis » a encore apporté son soutien financier et matériel à Notara26, ADYE, Mikropolis pour Idomeni et l’un des collectifs pour Lesbos, l’espace social libre Nosotros (qui vient de fêter ses dix ans), la cuisine sociale L’autre humain et les familles occupantes de Sanlucar en Andalousie.

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Babis est également très impliqué dans la résistance du quartier face au harcèlement policier qui s’amplifie actuellement et dans les luttes antifascistes (soutien aux migrants et réfugiés, piégés en Grèce par l’accord UE-Turquie et menacés par les milices d’Aube dorée, etc.).

A nos côtés également, de jeunes réfugiés burkinabés, logés par le centre d’hébergement autogéré Notara26, qui sont venus voir l’une des projections « Je lutte donc je suis » au Nosotros.

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