Le crépuscule des pétochards

Hier, au procès d’Aube Dorée qui approche de sa fin, le néo-nazi Giorgos Patelis est tombé dans les pommes sur le banc des accusés.

LE CRÉPUSCULE DES PÉTOCHARDS

Effrayé de l’approche de la sentence, sous la pression des nombreux manifestants scandant des slogans antifascistes à l’extérieur du Tribunal, il a perdu connaissance et s’est écroulé, provoquant une suspension de séance et l’envoi d’une ambulance.

D’autres accusés ont également montré des signes d’angoisse incontrôlables : tremblements, tics, clignements des yeux…

Ces gens-là nous jouaient les surhommes, depuis des années, attaquant en surnombre migrants et antifascistes, le plus souvent la nuit, et annonçant fièrement une aube nouvelle pour le fascisme en Grèce.

En réalité, dépourvus de leurs flingues, de leurs battes de base ball et de leurs poings américains, ils ne sont que des froussards : morts de trouille devant le mythe ridicule du grand remplacement ou encore paniquant totalement face à la perspective d’être punis pour leurs innombrables tortures et assassinats.

Après la perte de leur quartier fétiche à Athènes (Agios Panteleimonas), la fermeture de beaucoup de leurs locaux (notamment la totalité sur le sol de Crète) et leur dégringolade aux dernières élections, leur chute continue également au sens propre dans les tribunaux.

Ce n’est plus une aube dorée, c’est un crépuscule funeste.

Le crépuscule des pétochards.

Yannis Youlountas