18 mars 1871 : début de la Commune de Paris
Il y a 148 ans.
18 MARS 1871 : DÉBUT DE LA COMMUNE DE PARIS
C’est ce jour-là que les révolutionnaires parisien-nes ont riposté-es à la décision du gouvernement d’Adolphe Thiers de leur retirer leurs armes et leurs canons, provoquant le début d’un soulèvement enthousiaste. En moins de 10 heures, le gouvernement et l’armée vont être chassés de la capitale et contraints de se replier sur Versailles, symbole de la réalité profonde du pouvoir et de sa continuité dans la tyrannie et l’exploitation, en dépit de ses masques successifs.
C’est précisément à 15h, ce 18 mars 1871, qu’Adolphe Thiers, pris de panique, décida de quitter Paris pour Versailles et ordonna l’évacuation totale des troupes et le départ de tous les fonctionnaires.
La Commune de Paris sera officiellement déclarée dix jours plus tard, le 28 mars, notamment en destituant le maire officiel.
Devinette : qui était ce maire copieusement ridiculisé par les communards qui, le soir 17 mars, essayait encore d’empêcher le soulèvement de la commune lors d’une ultime réunion, confortablement assis aux côtés d’Adolphe Thiers, du préfet de police et du gouverneur militaire, dans les salons du ministère des Affaires étrangères ?
Je vous aide un peu : ce bourgeois particulièrement colonialiste et raciste parviendra onze ans plus tard à se forger un nom en obligeant les mômes — à peine libérés du travail à l’usine quelques années auparavant et fortement attirés par la montée en puissance les idées révolutionnaires et la multiplication des groupes de jeunes rebelles et autonomes — d’aller s’enfermer quotidiennement dans des enceintes closes pour y apprendre la discipline, l’obéissance, l’amour de la patrie, la gloire de l’empire colonial français et la haine du boche. Ce contre-révolutionnaire hypocrite et calculateur passera à la postérité pour avoir grandement contribué à saper l’internationalisme naissant et la propagation des idées révolutionnaires qui effrayaient tant ses amis bourgeois.
Réponse : ce maire de Paris chassé par les communards, au destin contrefait et pompeux, c’était le sinistre Jules Ferry.
Deux mois plus tard, la bourgeoisie va montrer, une fois pour toutes, son vrai visage lors de la semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871, en essayant de faire taire à jamais les idées de liberté authentique, d’égalité réelle et de fraternité universelle.
« Oui, mais ça branle dans le manche ! Les mauvais jours finiront ! Et gare à la revanche, quand tous les pauvres s’y mettront ! »
Yannis Youlountas
« La semaine sanglante » (Jean Baptiste Clément) :
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Depuis lors, chaque mois de mars ou presque, sur les murs et les abords du Sacré Cœur bâti sur la butte Montmartre « pour expier les pêchés de la Commune » :
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« La révolte » (Sébastien Faure) :