De la conscience à la puissance

Descendre dans la rue, c’est bien. Y rester, c’est encore mieux.

DE LA CONSCIENCE À LA PUISSANCE

Si le grand nombre prenait conscience de sa puissance, les heures du pouvoir seraient aussitôt comptées.

L’Histoire l’a montré, depuis longtemps et jusqu’il y a peu, comme en Tunisie par exemple : quand la foule est à bout, quand l’arrogance des dirigeants atteint son paroxysme, quand l’humiliation devient insupportable, chasser ceux qui nous oppriment devient alors un jeu d’enfant.

Tout est question de nombre et de détermination, on le sait, mais aussi d’utopie : quelle société désirons-nous ?

La liberté véritable ? L’égalité réelle ? La fraternité universelle ? Ou bien quelques prières de baudruches costumées ? Des lettres mortes sur des monuments glacées ? Des paroles creuses comme des tombeaux ?

Il n’y a rien d’extrémiste à défendre la vie, rien de plus légitime que de la soustraire aux griffes de ceux qui nous la volent et absolument rien de violent à continuer quand on veut nous en empêcher.

C’est le pouvoir qui est extrémiste, illégitime et violent. Nos vies n’appartiennent qu’à nous.

Et si on songeait à les prendre en mains, une bonne fois pour toutes ?

Et si on arrêtait d’être prévisibles ?

Et si le mot d’ordre, c’était de ne plus en avoir ?

Y.Y.