Terre de résistance

Il est 5h30 du matin au sud de la Crète et nous n’avons pas sommeil.

Salut amical à vous tou-te-s.

TERRE DE RÉSISTANCE

J’aime les musiciens d’une passion fraternelle. Sans eux, mes films ne seraient rien et mes utopies dormiraient d’un sommeil lourd et triste. Sur l’île de mes ancêtres, j’ai la chance de connaître la plupart des grands musiciens crétois : Léonidas Lainakis, Lefteris et Spiros Panagiotakis, Dimitris Bakakis ou encore Antonis Martsanis.

Ce soir, ou plutôt cette nuit, j’ai le plaisir de rendre un service à Antonis et ses camarades : leur faire quelques nouvelles photos (et vous préparer une surprise que vous découvrirez ultérieurement). En voici quelques unes…

J’ajoute une petite vidéo pour vous mettre dans l’ambiance (d’autant plus que c’est la chanson qu’ont joué pour moi ce soir mes camarades qui savent combien je l’aime), dans la plaine de la Messara, face à la mer de Lybie, au sud de la Crète, où vivent encore plusieurs membres de ma famille :

Comme tous les autres musiciens précités (qui ont participé à la musique de Je lutte donc je suis), avec sa moustache et sa barbe ancrées à son visage de statue, Antonis Martsanis soutient lui aussi la résistance contre l’implantation sans concertation des éoliennes industrielles des filiales d’EDF au détriment des populations montagnardes de l’île. Rappel pour celles et ceux qui ne seraient pas au courant :

(15:00 à 24:00)

L’heure tourne. Le concert a débuté à 22h30 : cela fait dont plus de 7 heures que Antonis et ses musiciens jouent sans discontinuer, notamment le virevoltant Nikos Marentakis au luth !

7 heures de concert déjà et le public continue de danser, alors que l’aube approche !

Décidément, en Crète, on résiste à tout, même au sommeil !

Yannis Youlountas