Mission accomplie !

TOUS LES COLIS ET SOUTIENS ONT ÉTÉ TRANSMIS (PHOTOS DE LA SEMAINE EN BAS DE LA PAGE)

L’hiver continue à battre des records de froid à Athènes et dans certaines régions de Grèce. Quatre réfugiés sont morts en moins d’une semaine à Lesbos et Samos. Les révoltes se multiplient dans les camps en mer Égée contre les mauvais traitements (alimentation insuffisante et dégoûtante, communs insalubres, douches froides, tentes glacées…) et, dans celui de Corinthe, à l’ouest d’Athènes, une grève de la faim commence à s’étendre.

Le plus célèbre des grévistes de la faim parmi les réfugiés est actuellement Mohammed A., un opposant politique égyptien qui craint pour sa vie en cas d’expulsion vers son pays d’origine et attend un geste du gouvernement grec, depuis sa chambre d’hôpital de Mytilène, à Lesbos.

Sitôt arrivés en Grèce avec mes camarades au volant de trois fourgons et d’une remorque(1)(2), nous avons transmis des couvertures, des colis et, surtout, des soutiens financiers pour nos collectifs de luttes égéens qui agissent sur le terrain, exfiltrent et parfois cachent des réfugiés dans des familles grecques insulaires.

A Athènes, par la suite, nous avons distribué une grosse partie de notre chargement aux trois principaux squats de réfugiés d’Exarcheia : Notara 26 (le plus ancien à Athènes, ouvert en septembre 2015 et brulé par les fascistes en août 2016), Spirou Trikoupi 17 (ouvert en septembre 2016) et Kaningos (ouvert en décembre 2016). Parmi les colis : de nombreuses boites de lait infantile (leurs stocks étaient au plus bas), des fournitures en puériculture, des soins pour bébés ou encore plus de 5000 couches pour tous les âges. Nous avons également transmis des soutiens financiers à ces trois squats ainsi qu’à une dizaine d’autres lieux, dont la structure pour les réfugiés de Mikropolis à Thessalonique, la cuisine sociale L’autre Humain (qui a cuisiné avant-hier pour les sans-abris du centre d’Athènes sous les fenêtres des bureaux de SYRIZA en signe de protestation) ou encore des lieux en train de faire peau neuve comme le Nosotros à Exarcheia.

Parmi les autres lieux soutenus, deux dispensaires médicaux autogérés : celui de Pédion Aréos (qui intervient surtout auprès des réfugiés et des sans-abris) et celui d’Exarcheia (ADYE) qui fait partie des lieux que nous soutenons régulièrement depuis leur création, de film en film, et qui a également développé une action médicale de rue, sur les places Victoria et Agios Pantélémonas, une zone autrefois tenue par les néo-nazis.

Sur les conseils de plusieurs camarades, nous avons également soutenu trois militants en grandes difficultés, deux familles récemment expulsées et trois mineurs isolés dont un jeune orphelin ivoirien de 16 ans et demi dont les parents ont été assassinés durant les guerres civiles de 2000 et 2011, qui a traversé la mer Égée dans des conditions sordides, qui a souffert de sous-nutrition et sur lequel veille désormais notre merveilleuse camarade Natalia. Nous avons aussi rencontré son entraineur de Basket (c’est un remarquable joueur du club sans président Astéras Exarchion) et contacté l’administration en charge du dossier pour essayer de le débloquer. A suivre…

Dans plusieurs lieux, notamment au Notara 26, les six livreurs venus de France en ont profité pour aider aux travaux de bricolage, aux transports et à la manutention. Ils ont même joué de la musique (guitare, accordéon, chants) et fait danser petits et grands dans la joie et les éclats de rire, même Mimi et David !

Bref, nous n’avons pas seulement livré des colis et transmis de l’argent et des messages.

Pour finir, nous avons également apporté un soutien politique et financier aux camarades emprisonnés ou en cours de procédure, en particulier aux compagnons anarchistes du formidable groupe Rubicon (Rouvikonas) qui vient d’envahir le ministère du travail le 30 janvier. Sur la banderole déployée sur la façade et sur les centaines de tracts jetés des fenêtres et du toit était écrit : « NOUS NE VIVRONS PAS COMME DES ESCLAVES, NOUS NE VIEILLIRONS PAS COMME DES MENDIANTS » (Den tha zisoumé san douli, den tha yérasoumé épétès).

Mes camarades Marc, JM, Guy et Yves sont déjà repartis vers l’Hexagone avant-hier, avec plein de souvenirs inoubliables paraît-il. Deux amis de Bruxelles (le musikos Jack of Heart et sa muse Margaux) qui sont passés nous aider durant leur séjour ont fait de même. Avec Eric, je repartirai demain matin en direction de Patras, puis la mer Adriatique et l’Italie.

Un autre convoi solidaire partira fin mars. Je sais que beaucoup d’entre vous ont essayé de nous contacter pendant la semaine, mais nous étions dans l’incapacité de vous répondre, par manque de temps. Nous allons rapidement faire un point précis sur le projet à venir, avec Maud et d’autres camarades qui sont restés en France, et recontacter toutes celles et ceux qui nous ont écrit à : convois2017anepos@riseup.net en vue du prochain départ, dans deux mois. La liste des besoins reste pour l’instant inchangée, en particulier pour le lait infantile, les couches (tous âges) et la puériculture, ou pour une aide financière si vous le pouvez. Tout est là :
http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4

Encore un grand merci à vous tou-te-s d’avoir rendu tout ça possible, directement pour cette action ou indirectement via nos films (on commence à préparer le troisième). Sachez que pour certains des lieux, c’était moins une.

Solidairement,

Yannis Youlountas po/ collectif Anepos

(1) http://blogyy.net/2017/01/23/fourgons-solidaires-vers-la-grece-on-est-partis/
(2) http://blogyy.net/2017/01/25/vivre-les-bras-ouverts/

Une chaîne humaine, puis un atelier de répartition dans la grande salle du Notara 26 Squat pour répartir la livraison entre les trois principaux squats de réfugiés d’Exarcheia (240 colis rien que pour ces trois squats).

 

Eric et Mimi dans la chaîne…

 

Des tas un peu partout dans la grande salle du Notara 26 Squat, avant la réexpédition d’une partie des colis vers Spirou Trikoupi 17…

 

Parmi les destinataires…

Au départ, le chantier de préparation des colis, c’était ça : http://blogyy.net/2017/01/23/fourgons-solidaires-vers-la-grece-on-est-partis/ (nombreuses photos du classement des collectes et de l’emballage avec beaucoup des camarades qui nous ont aidés).

 

Yamama, l’un des nombreux enfants syriens qui sont bien plus heureux dans le Notara 26 Squat, sous la protection du mouvement social, autogestionnaire et solidaire, que dans les épouvantables camps de l’Etat grec et du HCR des Nations unies sous la dictée du sinistre accord Union européenne-Turquie.

 

Livraison du Notara 26 terminée. Marc et Yves font danser les enfants, après une distribution de surprises.

David et Mimi nous ont bien fait rire.

 

Atelier musique, avec Marc et Yves.

 

On boit le thé noir tout en cherchant les vêtements au goût et à la taille de chacun.

 

Des guilis s’étaient glissés dans les cartons…

 

Trouvailles et retrouvailles…

Love and Revolution

 

JM apprend la guitare à David.

 

J-7 pour Tahminé qui a fuit l’Iran.

 

Dans le comité d’accueil, Nansy* et ses blagues. 
* Personnage de Je lutte donc je suis.

 

JM fait des réparations dans l’immeuble du Notara.

 

De même que Guy et Yves…

 

Sur les murs du Notara : souffrances au passé et luttes au présent.

 

Les traces encore visibles de l’incendie du 24 août 2016, commis par un groupe néo-nazi, alors que les enfants réfugiés dormaient à poings fermés.

 

L’un des investissements du Notara, dans les plafonds…

 

… pour protéger les petits réfugiés de la menace fasciste.

 

Satzad et son fils ont fuit l’Afghanistan.

 

Refugees Welcome !

 

Il n’y a pas d’étranger sur Terre

 

Retrouvailles avec mon vieil ami et camarade Konstantinos Polychronopoulos

 

Konstantinos Polychronopoulos a lancé la première cuisine sociale l’Autre Humain (qu’on avait présentée à ses débuts, dans Ne vivons plus comme des esclaves) qui a fait des émules : quinze cuisines sociales du même genre sillonnent désormais la Grèce, totalisant déjà deux millions de repas gratuits et, surtout, participatifs et partagés !

 

Bonne idée de Kostas aujourd’hui : dénoncer la politique de collaboration de SYRIZA en cuisinant sous les fenêtres de son immeuble, au centre d’Athènes. Les flics sont rapidement accourus, mais ont finalement renoncé à nous déloger, puis à nous empêcher de filmer et photographier.

 

Au bout d’un an de chômage, plus rien. Ni sécu ni alloc. La misère et, parfois, la mort.

 

Mes cinq compagnons de voyage m’ont accompagné presque partout, s’octroyant parfois quelques pauses bien méritées pour aller prendre quelques photos. Par exemple, ici, JM au sommet de Strefi, la colline d’Exarcheia.

 

Maria Loukritia, membre de la structure pour les réfugiés de Mikropolis à Thessalonique, a profité de son séjour à Athènes pour ramener notre soutien financier à son collectif qui se démène dans le Nord de la Grèce avec Malamas Sotiriou, Niki Dimitriadi, Grigoris Tsilimantos et d’autres compagnons formidables.

 

Marc nous a prêté son fourgon pour livrer quelques familles expulsées et mineurs isolés, parmi lesquels Daouda, le petit chouchou de Natalia

 

Personne n’est étranger sur Terre.

 

Le club de basket Asteras Exarchion (ici à l’entrainement) joue souvent avec un maillot « Refugees Welcome! » (c’est un club sans président, où tout se décide en assemblée et où la défaite n’a absolument aucune importance).

 

Point sur la situation de Daouda avec des membres du club (plutôt optimistes et persévérants).

 

Livraison de colis et soutien financier à la structure autogérée de Santé d’Exarcheia (ADYE) qui fait partie des lieux que nous soutenons régulièrement depuis leur création, de film en film, et qui a également développé une action médicale de rue, sur les places Victoria et Agios Pantélémonas, une zone autrefois tenue par les néo-nazis.

 

Un petit colis pour Marietta* qui vient d’avoir un petit garçon : Leftéris (« Libre »).
* Personnage de Je lutte donc je suis.

 

Soutien également au Nosotros à Exarcheia, qui fait actuellement peau neuve et qui demeure un excellent lieu pour commencer la découverte du quartier : Nosotros, 66 rue Thémistokléous, Exarcheia (plutôt après 18:00)

 

Autre lieu mythique : le K*Vox, à l’autre bout de la place Exarcheia, dont toutes les marges bénéficiaires vont aux prisonniers politiques.

 

Nous avons également apporté un soutien politique et financier aux camarades emprisonnés ou en cours de procédure. En particulier aux compagnons anarchistes du formidable groupe Rubicon (Rouvikonas) qui vient d’envahir le ministère du travail le 30 janvier. Sur la banderole déployée sur la façade et sur les centaines de tracts jetés des fenêtres et du toit était écrit : « NOUS NE VIVRONS PAS COMME DES ESCLAVES, NOUS NE VIEILLIRONS PAS COMME DES MENDIANTS » (Den tha zisoumé san douli, den tha yérasoumé épétès).

Ça vous rappelle quelque chose ?

 

Mes camarades Marc, JM, Guy et Yves sont déjà repartis vers l’Hexagone avant-hier, avec plein de souvenirs inoubliables paraît-il.
Avec Eric, je repartirai demain matin en direction de Patras, puis la mer Adriatique et l’Italie.

 

Traversée de la mer Adriatique, entre Patras et Ancona (23 heures).