Le grand blanc

Perdu quelque part entre la mer Baltique et Berlin…

LE GRAND BLANC

De la neige à perte de vue et ça tombe encore… de plus en plus…

J’aurais du prendre le train — ce qui était prévu au départ — mais le prix était quatre fois plus cher que le car (86 euros au lieu de 24 euros).

Monde absurde : me voilà obligé de prendre le mode de transport le plus polluant et, en plus, de me planter dans un siège pendant 5h20 au lieu de 3h.

5h20 planté à regarder la neige, ayant fini mes bouquins.

5h20 à observer ma jeune voisine jouer frénétiquement à un jeu de guerre sur son téléphone.

5h20 à sentir le type de devant dévorer interminablement ses saucisses et ses petits pains viennois à,la queue-le-le.

5h20 à écouter la conversation tendue du rang de derrière dans une langue que je ne comprends pas du tout.

Lost in translation…

Mais j’ai rencontré des gens formidables dans le port de Kiel.

Et puis, j’ai vu un petit bout de la mer Baltique, si loin de ma Méditerranée bienaimée.

A défaut du grand bleu, le grand blanc.

Y.Y.