LÀ OÙ IL N’Y A QU’OBÉISSANCE, IL N’Y A PAS DE POLITIQUE
Contre les dogmes idéologiques et les logiques d’appareils qui altèrent le jugement et piétinent l’agora.
LÀ OÙ IL N’Y A QU’OBÉISSANCE, IL N’Y A PAS DE POLITIQUE.
Les ami-e-s, c’est quoi faire de la politique pour vous ?
Est-ce marcher le doigt sur la couture, en défendant, sans exception, toutes les décisions prises par des hommes adulés, géniaux et parfaits, quitte à taire tous les malaises, occulter tous les désaccords et balayer inexorablement la poussière sous le tapis de l’unité ?
Ou bien est-ce s’informer sérieusement, questionner loyalement, penser par soi-même (donc penser contre soi), débattre réellement (donc se risquer à la réflexion, à la dialectique et à l’agora), chercher la vérité et oser la dire ?
Ce n’est pas le doute et la critique qui doivent nous faire peur, mais les certitudes et la possible répétition d’erreurs aux conséquences dramatiques.
Jaurès disait : “il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience.”
Ajoutons qu’il ne peut y avoir conscience que là où les dogmes idéologiques et les logiques d’appareils ne lui dictent pas ce qu’elle doit penser.
Sans quoi le progrès humain, l’émancipation sociale, l’égalité politique et le débat démocratique ne sont que de vains mots et de creuses formules au service de gens qui pensent, décident et agissent totalement à notre place.
Là où il n’y a qu’obéissance, il n’y a pas de politique.
Ce n’est pas en reniant la liberté et l’égalité qu’on progresse vers elles, mais en les plaçant au cœur de nos manières d’agir.
Y.Y.