Exarcheia : menaces réciproques entre l’État et les anarchistes

Jeudi 18 juillet. La tension continue de monter en Grèce, avant l’attaque imminente de l’État contre le quartier rebelle et solidaire d’Athènes.

EXARCHEIA DEVIENT L’ENJEU D’UNE VÉRITABLE GUERRE PSYCHOLOGIQUE ENTRE L’ÉTAT ET LES ANARCHISTES

Première crainte du pouvoir et de ses médias : Rouvikonas vient d’annoncer des représailles immédiates en cas d’attaque du quartier par l’État.

Deuxième crainte : des compagnons et camarades de toute l’Europe (pas que des anarchistes) continuent d’affluer et participent actuellement à la formation de patrouilles de protection des occupations d’Exarcheia.

Voici quelques titres des médias grecs :

« MENACES DE ROUVIKONAS ! Les anarchistes avertissent le ministre de l’intérieur qu’il y aura des représailles s’il décide de détruire la forteresse Exarcheia ! » (Espresso)

 

« ROUVIKONAS ANNONCE DES REPRÉSAILLES EN CAS D’ATTAQUE D’EXACHEIA » (Ta Nea)

 

« ROUVIKONAS AU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR : NE T’AVISES PAS DE TOUCHER À EXARCHEIA ! » (Ant1 News)

 

« DES PATROUILLES LIBERTAIRES PROTÈGENT LES OCCUPATIONS À EXARCHEIA » (CNN Greece)

 

« LES PATROUILLES DE PROTECTION DES OCCUPATIONS À EXARCHEIA : ON VA SE BATTRE ! » (Ethnos)

En réalité, la résistance qui s’organise dans le quartier n’est pas aussi visible que l’annoncent les médias du pouvoir, mais beaucoup de choses se préparent, dont certaines loin des regards des curieux. Si le nouveau gouvernement va jusqu’au bout de son projet contre Exarcheia, des réactions imprévisibles vont sans doute intervenir un peu partout dans la capitale et ailleurs… et pas seulement de la part de Rouvikonas.

Le pouvoir devrait se méfier, au lieu de jeter de l’huile sur le feu avec les médias à sa botte.

Yannis Youlountas