La censure est la preuve de la vulnérabilité du pouvoir

Aujourd’hui encore, j’ai été bloqué d’accès à ma page Facebook. Mais surtout, la firme vient de censurer la petite vidéo satirique que vous aviez partagé nombreux/ses (plus de 100 000 vues en 5 jours).

LA CENSURE EST LA PREUVE DE LA VULNÉRABILITÉ DU POUVOIR

Il n’est pas anodin que cette toute petite satire à l’encontre du pouvoir et de ses valets ait pu paraître intolérable. Cela nous rappelle, encore une fois, que le pouvoir n’est absolument rien en réalité, qu’il ne repose que sur du vent, de l’esbroufe, de la camelote, et surtout qu’il a absolument besoin de sauvegarder sa fragile représentation symbolique dans l’imaginaire social pour continuer à distiller durablement la servitude volontaire aux crédules et aux résigné.es.

C’est pourquoi se moquer du président et de sa police redevient, chaque jour plus encore, un crime de lèse majesté, comme au temps des monarques assumés. L’outrage nous guette de plus en plus. Les poursuites se multiplient et peuvent couter cher. La censure tombe froidement sur nos petites blagues à l’encontre du pouvoir et de ses valets, ici et là, et plus qu’ailleurs sur ce réseau pudibond et poucave.

Le fait que le président de la République veuille que son portrait soit présent jusque dans les salles de classe de l’hexagone est une preuve de plus de son besoin de reconquérir le respect et la reconnaissance symbolique indispensables à son existence.

Non, Monsieur Macron, vous ne méritez pas notre respect, ni aucun de vos serviteurs zélés. Vous êtes tous détestables, nuisibles et grotesques. C’est pourquoi nous ne cesserons de nous moquer de vous que quand vous serez enfin tombé de votre piédestal, un peu comme ce policier maladroit qui, dans le petit clip, est tombé tout seul en essayant de s’en prendre à un manifestant.

Vous êtes tous ridicules et la censure de Facebook l’est tout autant.

Yannis Youlountas