Assassins en cravates, assassins en tee-shirts

Le chiffre est tombé : 720 morts en deux mois, en l’absence de navire de sauvetage. Voilà le prix de la haine.

ASSASSINS EN CRAVATES, ASSASSINS EN TEE-SHIRTS

Voilà la preuve que, contrairement à ce que prétendaient il y a un an les théories fumeuses du groupuscule Defend Europe et de quelques politiciens racistes, « les gens continuent de traverser la mer qu’il y ait des navires de sauvetage ou pas »(1).

Les faits sont là, chiffres à l’appui.

Cela signifie également que ceux qui se permettent d’entraver avec préméditation l’action des navires de sauvetage en Méditerranée, qu’ils soient ministres ou activistes, se comportent comme des assassins.

Sans même ces chiffres, c’était déjà une évidence : empêcher un sauvetage, celui d’un adulte ou d’un enfant, quelle que soit sa couleur de peau et quelle que soit la façon, est indubitablement un crime.

Voilà pourquoi ce sont ces assassins en cravates ou en tee-shirts qui devraient être convoqués sur le banc des accusés le 17 septembre à Aix-en-Provence, et personne d’autre.

Yannis Youlountas

(1) Témoignage de Sophie Beau pour SOS Méditerranée.