Le pouvoir est un voleur de vies

Une pensée pour mes camarades qui dorment ce soir en prison.
LE POUVOIR EST UN VOLEUR DE VIES
Tous les soirs, à défaut d’une prière, puisque je ne crois en rien excepté à l’amour et à la révolution, j’ai une pensée pour mes camarades victimes de l’acharnement du pouvoir contre ses opposants les plus déterminés.
Le pouvoir est un voleur de vies. C’est dans sa nature même. Et plus on l’affronte, plus il se venge, en nous ôtant ce qui nous reste de liberté : le droit d’aller et venir, de marcher au bord de l’eau, de regarder l’horizon, de faire l’amour à l’improviste, de boire un verre entre amis ou encore de serrer dans ses bras son enfant.
Le pouvoir est la négation même de la vie. Il n’est pas seulement mortifère. Le pouvoir est la mort elle-même.
Puissent tous les tyrans et leurs valets disparaître un jour de la surface de la Terre. Puisse le souffle de la liberté gonfler suffisamment nos poumons pour parvenir à faire tomber leur château de cartes et embraser leurs chaines de papier : monnaie, titres de propriété, dettes, passeports…
Non seulement se soulever contre le pouvoir n’est pas un crime, mais c’est une nécessité absolue dans une monde que l’on sait condamné. A l’inverse, le plus terrible des crimes, c’est précisément celui de voler la vie à celles et ceux qui l’aiment et la défendent le plus.
La place du pouvoir est au cimetière, dans les catacombes de l’Histoire.
Y.Y.