Et maintenant Puig

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Après Siné, puis Chimulus, c’est notre vieux poteau Puig-Rosado qui vient de casser sa pipe.

ET MAINTENANT PUIG !

Enfant, déjà, j’adorais les dessins de Puig, notamment ses couvertures à l’aquarelle et ses dessins pour « Le Gentil petit diable » et « La sorcière de la rue Mouffetard » de Pierre Gripari (parmi d’autres contes de la rue Broca). Un quart de siècle plus tard, le retrouver dans l’équipe de Siné Hebdo puis Siné Mensuel fut une grande joie et le début d’une franche camaraderie.

Rebelle impénitent, Fernando Puig-Rosado avait échappé à la répression franquiste à plusieurs reprises, avant de s’installer en France en 1960, à l’âge de 29 ans. Il avait soutenu beaucoup des luttes dans l’hexagone par la suite, de mai 68 au printemps dernier. Fernando Puig-Rosado, dit Puig, vient de lâcher ses pinceaux à 85 berges.

Bon, c’est fini pour 2016, On ferme ! La faucheuse, barre-toi !

Pas touche à mes copains, même à Jean-Jacques Rue malgré son harcèlement carnassier : on a du pinard à finir, des journaux à boucler et des films à tourner. Pas le temps de mourir.

Yannis Youlountas

Photo : avec Puig et Bob, en 2012.

PS : LA CÉRÉMONIE D’ADIEU À FERNANDO PUIG-ROSADO SERA PUBLIQUE ET AURA LIEU VENDREDI À 16H AU CRÉMATORIUM DU PÈRE LACHAISE À PARIS
La famille est ok, n’hésitez pas à y aller. Il y aura aussi des copains de Siné Mensuel, bien sûr.

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