Mitsotakis : un mort sur la conscience

Mort d’un petit afghan de 5 ans, juste à côté du camp surpeuplé de Moria à Lesbos.

MITSOTAKIS : UN MORT SUR LA CONSCIENCE

Dans ce camp odieux conçu par l’État grec et les dirigeants européens, supervisé en son temps par Bernard Cazeneuve et ses envoyés du ministère de l’intérieur français (printemps 2016), un enfant est mort parce qu’il cherchait désespérément un endroit où jouer. Il a été écrasé par un camion, hier après-midi, alors qu’il se cachait dans une boite en carton, juste à côté du camp.

À l’est de la mer Égée, tout près des côtes turques, cet immense camp redouté concentre plus de 12000 personnes actuellement, soit quatre fois plus que sa capacité. Les conditions de vie sont déplorables, tant pour les adultes que pour les enfants. Nos ami.es qui ont pu s’y rendre rapportent des témoignages bouleversants.

Dans le même temps, sur ordre du nouveau premier ministre Mitsotakis, une armada policière tente d’évacuer les nombreux lieux d’accueil du quartier d’Exarcheia à Athènes : des dizaines de squats et d’autres lieux autogérés, au sein du quartier ou autour, qui proposent une vie libre, solidaire et conviviale aux réfugié.es et migrant.es venus de partout.

Depuis le 26 août, l’État grec a déjà évacué 7 squats dont 5 squats de réfugié.es. Mais Exarcheia résiste et refuse de céder. La devise du mouvement social dans le quartier et tout autour est devenue : NO PASARAN !

Ce soir, le premier squat ouvert durant la « crise des réfugié.es » en 2015 va souffler ses 4 bougies. Mais que vont devenir les petits résidents du NOTARA 26 en cas d’évacuation demain à l’aube ou un prochain jour ? Que vont devenir nos enfants sauvés des eaux qui ont déjà traversé tant d’épreuves et qui sont tellement heureux dans nos lieux autogérés, comme le montrent ces images :


Autant de questions que peut se poser Kyriakos Mitsotakis qui, aujourd’hui, a un mort sur la conscience, une petite victime des conditions insensées dans lesquelles on l’a contrainte à vivre au lieu de la laisser tranquille.

Le pouvoir est un voleur de vies : à la fois parce qu’il la choisit à notre place, ensuite parce qu’il génère des inégalités et des injustices intolérables qui rendent douloureuse et parfois insupportable l’existence, enfin parce qu’il enferme certains d’entre nous et va parfois jusqu’à tuer par ses mauvais traitements ou par sa répression.

Sortons de cette ère politique révolue !
Prenons nos vies en mains !

Vive les squats de réfugié.es/migrant.es à Exarcheia et ailleurs ! À bas les camps de la honte créés par les états et ceux qui prétendent nous gouverner !

Nos condoléances à la famille et aux petits camarades du défunt.

Yannis Youlountas

#REFUGEES_WELCOME  #SQUATS_NO_CAMPS
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