Balivernes fascistes (#1)

Au milieu des menaces et des insultes des trolls d’extrême-droite, chaque antifasciste a eu droit, un jour ou l’autre, à la sempiternelle accusation prophétique attribuée à Churchill : « Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes.»

BALIVERNES FASCISTES (#1)

Non seulement aucune citation, fusse-t-elle du Christ ou de Che Guevara ne sera jamais une preuve de vérité, mais en plus cette citation n’a peut-être jamais été prononcée par le chef d’état britannique.

N’ayant pas lu les œuvres complètes de Churchill, je laisse ceux que ça intéressent vérifier, mais il semble que cette phrase creuse soit plutôt le fait du fasciste états-unien Huey Pierce Long : un politicien de Louisiane profondément raciste et autoritaire, durant les années 30.

La plupart des trolls insistent cependant, en jurant encore et encore : « croix gammée, croix de fer, si je mens, j’ retourne chez Hitler. »

Bon ben d’accord, c’est Churchill, si vous voulez ! Et alors ? Qu’est-ce que ça change ? Non seulement ce pseudo sauveur de l’Europe a assassiné la plupart de la résistance grecque au nazisme durant la guerre civile, juste après la deuxième guerre mondiale (troupes britanniques et anciens collabos grecs main dans la main), mais en plus, quand on regarde le niveau des citations bien réelles du bonhomme, il y a de quoi décrédibiliser n’importe quel argument d’autorité gratté de sa plume.

Vous en voulez des citations stupides de Churchill ? En voilà deux : l’une raciste et l’autre phallocrate. Allez hop, circulez avec vos balivernes !

Yannis Youlountas

Attention : cette série de démontages des balivernes fascistes est peut-être financée par Soros ! Vous le saurez en lisant le second épisode.