Nouvelle censure de facebook

Une fois de plus, une de mes publications est censurée, et, comme souvent, ça tombe sur un extrait de L’Amour et la Révolution.

NOUVELLE CENSURE DE FACEBOOK

Cela fait des années que nos films sont déprogrammés dans des salles : Ne vivons plus comme des esclaves l’a été 6 fois, Je lutte donc je suis 9 fois et L’ Amour et la Révolution 14 fois. À chaque fois, nos partenaires avaient tout préparé. Dans les coulisses, toujours le pouvoir : le patron du cinoche qui recadre son programmateur, le maire de la ville qui censure son responsable de la salle, etc.

Quand le film parvient à passer, les flics patrouillent souvent dans les parages comme si on allait ressortir de la salle avec des cocktails Molotov après le débat ! Parfois, ils sont même postés juste en face de la salle, bien visibles pour intimider. La grosse blague !

Ils vont jusqu’à téléphoner au responsable du cinoche (plusieurs fois en Gironde et souvent dans l’Est de l’hexagone) :
— Allô, Madame X ? Ici l’inspecteur Dumoulin des renseignements généraux. C’est bien vous qui allez projeter le dangereux film pas bien du tout du terroriste grec au patronyme imprononçable ?

Oui, ça vole bas, je sais. Mais il y a pire parfois : l’année dernière, dans une petite ville de Provence, des gendarmes sont passés au cinéma le lendemain de la projection de L’Amour et la Révolution et se sont étonnés du public peu nombreux et, surtout, plutôt bourgeois avec des sacs luxueux et des manteaux de fourrures. Interrogeant la caissière à l’entrée, ils ont dit :
— C’est pas ce soir le film des anarchistes ?
— Si vous parlez de L’Amour et la Révolution, c’était hier, messieurs.
— Oh merde, tu t’es encore trompé, Roger !

Sur Facebook, les censures n’ont pas manqué depuis que j’ai rejoint cette grande prison à ciel ouvert en février 2015, poussé par Maud et d’autres proches.

Mon compte a été suspendu au moins huit fois. Mes publications signalées des dizaines de fois. Mais je suis resté quand même.

Les dirigeants européens prétendent actuellement lutter contre les fake news. Très bien. Sauf que c’est eux qui diffusent le plus énorme hoax de ces dernières années : « la crise grecque est terminée ! »

Alors, avec Mimi et Kostas, nous avons carrément modifié le film L’ Amour et la Révolution pour répondre à ce mensonge et proposer leur témoignage : « Non, la crise grecque n’est pas finie ! » ou mieux encore « Ce n’est pas une crise… ».

Oui, mais voilà : le pouvoir ne veut pas nous laisser diffuser le point de vue des victimes de leurs politiques criminelles.

Et pour la troisième fois en un mois, Facebook censure purement et simplement l’extrait du film L’Amour et la Révolution qui a pour titre :
« LA CRISE GRECQUE EST-ELLE FINIE ? »

Pourtant, ce sujet est plus que jamais d’actualité. Ces derniers jours, probablement à cause des élections européennes qui approchent, de nombreux médias mainstream ont reparlé de la « sortie du tunnel » en Grèce et de la « réussite du plan » des dirigeants européens mis en œuvre avec succès par Tsipras.

Parmi d’autres exemples, la chaine Public-Sénat a diffusé la semaine dernière un reportage sur la « sortie de la récession » économique en Grèce, en évoquant « les signes positifs qui se multiplient » (22 mars 2019).

A-t-on le droit de ne pas être d’accord ? Les premiers concernés ont-ils le droit à la parole ? Apparemment non. Facebook accepte toutes les vidéos qui reprennent le storytelling officiel (Euronews, TV5, LCI, BFM…), mais censure avec insistance notre réponse, malgré notre tentative d’utiliser son formulaire pour rétablir le droit publier notre vidéo.

Que faire face à cela ? À vous de juger. Mais, à coup sûr, un petit effet Streisand ne ferait pas de mal à ceux qui prétendent nous gouverner, comme à ceux qui osent censurer notre accès à l’information.

Yannis Youlountas