Bureaucratie littéraire
Encore une institution pompeuse qui m’envoie sa prose convenue, en papier cartonné convenu, avec l’édito princier convenu et les articles flatteurs convenus.
BUREAUCRATIE LITTÉRAIRE
Comme pour les autres plis du même genre, retour à l’envoyeur.
Je ne critique pas les auteurs et les éditeurs affamés de contrats, de subventions et de reconnaissance qui se prêtent au jeu, souvent malgré eux, juste pour bouffer. Mais pour ma part, depuis 20 ans, je n’ai jamais sollicité le soutien du CNL/CRL pour mes livres — en copyleft — et ce n’est pas demain que je vais commencer.
Courage aux camarades qui se forcent à faire des courbettes, écouter sans ronfler des discours à mourir d’ennui et bouffer des petits-fours dégueulasses en souriant aux notables du pouvoir bourgeois et de la bureaucratie littéraire.
Je les attends avec le raki quand ils décideront de s’émanciper.
Yannis Youlountas