Poignante solidarité entre les mômes

Obligé de faire des pauses en triant les nouveaux colis reçus pour notre prochain convoi vers la Grèce : trop d’émotion.

POIGNANTE SOLIDARITÉ ENTRE LES MÔMES

Mes camarades aussi sont submergés. Maud n’a pas pu retenir ses larmes. Une bonne moitié des colis provient de marmots et d’ados qui ont voulu participer à l’élan de solidarité pour leurs homologues grecs, réfugiés de Syrie ou d’ailleurs.

Une générosité bouleversante du fait de gestes très forts symboliquement : par exemple, des petites boites avec une partie de leurs propres jouets soigneusement enveloppés.

Des témoignages : « J’aurais pu encore un peu jouer avec, mais je préfère les donner à d’autres qui n’en ont pas. Moi, il m’en reste assez (…) ». Et surtout, une montagne de messages d’amour et d’encouragement, parfois clairement politiques : « Courage ! Never Give Up ! Tenez bon ! On pense très fort à vous ! On vous soutient là où on est ! No Border ! On est tous égaux ! Vous êtes très courageux, accrochez-vous ! » ou encore « Quand on sera grands, on changera le monde ensemble et il n’y aura plus de misère, plus de racisme, plus de de guerre ! »

Bravo les gosses ! Vous nous donnez à tou-te-s une pêche d’enfer ! Tout sera livré entre le 25 janvier et le 3 février. Une bonne partie (un fourgon entier) ira au squat de réfugiés Notara 26 à Exarcheia (sur place, dans le collectif solidaire, se trouvent Alexandros, intervenant barbu dans Ne vivons plus comme des esclaves, Stella qui apparait à la fin de Je lutte donc je suis, et Mimi qui a participé aux deux films).

Les enfants l’ont bien compris : il n’y a pas d’étrangers sur Terre.

Y.Y.

Prochain départ, via l’Italie du Nord et la mer Adriatique, le 23 janvier. Deux fourgons, dont celui que vous nous avez aidés à remplacer. Le premier sera conduit par Nathalie et Cyril. Le second, je le conduirai en relais avec Eric S., un ami et camarade bien connu dans le Tarn pour sa participation aux luttes, actions concrètes, expériences autogestionnaires, désobéissances, hébergement de sans-papiers, soutien à la ZAD, mais aussi ateliers philo (il a fondé celui de Lagrave), ouvrages (par exemple, c’est lui qui a mis en page mon livre sur les graffitis « Paroles de mur athéniens » en 2012), films (il a participé à nos deux premiers et à plusieurs des actions solidaires menées). Un troisième fourgon partira séparément, début février. Deux autres début mars (vers le nord de la Grèce). Et je repartirai, cette fois avec Maud, fin mars (toujours en tournage parallèlement).

Liste des besoins :
http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4