L’enfer des camps en Grèce : après les incendies, le déluge !
Le cauchemar continue pour les milliers d’enfermés au sein du plus grand camp européen. Hier à Moria, sur l’île de Lesbos, de nombreuses tentes et affaires personnelles des réfugiés ont été emportées dans le vent, l’orage et les eaux diluviennes !
L’ENFER DES CAMPS EN GRÈCE : APRÈS LES INCENDIES, LE DÉLUGE !
Les semaines se succèdent et la souffrance continue. Après de nouveaux noyés aux environs, adultes et enfants, puis un petit garçon de 5 ans écrasé par un camion alors qu‘il jouait dans une boîte en carton, puis encore, il y a cinq jours, un gigantesque incendie qui a tué une mère et le bébé dont elle venait d’accoucher, c’est cette fois les premiers orages de l’automne qui emportent les derniers espoirs des réfugiés de Lesbos.
Dans le camp, le désespoir est à son comble. Beaucoup des 13.000 enfermés n’en peuvent plus de rester ici et ne veulent pas non plus être renvoyés en Turquie, synonyme de grand danger pour la plupart d’entre eux. Certains gardent en mémoire le nom de plusieurs disparus parmi les renvoyés. «Plutôt rester et souffrir, plutôt que partir et peut-être mourir», a dit un mère épuisée dont le fils est à bout de nerfs.
Mais le nouveau gouvernement grec veut absolument renvoyer au moins 10.000 migrants vers la Turquie dans les prochains mois, alors que l’Union Européenne ne veut toujours pas reconsidérer sa façon d’accueillir ceux qui ont vécu l’enfer des bombardements et de la misère, et qui se retrouvent au bout du chemin dans un autre enfer, celui des camps.
Le vrai visage du pouvoir en Europe se voit à Moria. C’est le visage de l’égoïsme, du racisme et de la haine des précaires. Le visage de l’Europe hantée par ses fantômes. Le visage de la honte.
Yannis Youlountas
Pendant ce temps, le pouvoir veut évacuer les squats autogérés de réfugiés/migrants à Athènes, en particulier dans le quartier rebelle et solidaire d’Exarcheia, mais la plupart tiennent bon et résistent :
#REFUGEES_WELCOME #SQUATS_NO_CAMPS #EXARCHEIA_RESIST
(vidéo à Moria de Julian Busch)