Une attaque terroriste aujourd’hui à Athènes ?



Désintox.

FAUT-IL CROIRE LES MÉDIAS FRANÇAIS QUI ÉVOQUENT UNE « ATTAQUE TERRORISTE » CONTRE L’ANCIEN PREMIER MINISTRE GREC AUJOURD’HUI À ATHÈNES ?

Non, l’attaque contre Lucas Papademos, aujourd’hui à Athènes, n’était pas du terrorisme, mais de la lutte révolutionnaire, quoi qu’on en pense par ailleurs.

Le terrorisme, c’est l’horreur des massacres des fous de religion sur des innocents dans les rues de Paris, car ils frappent au hasard et sèment la terreur.

Le terrorisme, c’est l’horreur des bombardements des fous de pétrole sur des populations civiles d’un bout à l’autre du globe, car ils frappent au hasard et sèment la terreur.

Le terrorisme, c’est l’horreur des coupes dans les conquis sociaux des fous de fric sur les classes populaires en Europe, car ils frappent au hasard et sèment la terreur.

Mais attaquer précisément le pouvoir criminel qui aliène et détruit nos vies n’est pas du terrorisme.

Personne ici, en Grèce, n’a été touché.

Personne ici, en Grèce, n’est terrorisé.

Les seuls à dormir plus mal ce soir, ce sont les puissants, les criminels de la dette et les saccageurs du bien commun.

Gouverneur de la banque de Grèce de 1994 à 2002, Lucas Papademos est précisément le responsable du trucage des comptes de la Grèce avec ses amis de la banque d’affaire Goldman Sachs. Il a ensuite été récompensé par ses congénères en devenant le gouverneur de la Banque centrale européenne pendant huit ans avant d’être désigné pompier-en-chef de l’incendie qu’il avait lui-même allumé, en l’occurrence l’énorme escroquerie de la dette grecque. De plus, à son arrivée au poste de premier ministre, en novembre 2011, il a nommé plusieurs ministres d’extrême-droite dans son gouvernement de coalition, fait unique depuis la chute de la dictature en 1974.

Que Lucas Papademos ait été blessé aujourd’hui à l’abdomen et aux jambes par une enveloppe piégée est dans l’ordre des choses. Et il est à noter que sa voiture blindée n’a servi à rien pour le protéger.

En effet, tous les bunkers du monde seront également inutiles quand d’autres opprimés se mettront massivement en colère contre les tyrans de la société capitaliste et autoritaire, en Grèce comme ailleurs : ils sauront où les trouver et leur faire manger leur Rolex.

Aucune compassion pour nos tyrans.

Aucune confusion avec les actes de terrorisme effectifs.

Yannis Youlountas