Face aux incendies aussi : l’État n’est plus rien, soyons tout !

Quand l’autogestion s’étend dans tous les domaines de la vie, pour faire face à la destruction du bien commun :
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★ FACE AUX INCENDIES AUSSI : L’ÉTAT N’EST PLUS RIEN, SOYONS TOUT !
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Cet été, l’État grec a montré une fois de plus son inefficacité face aux nombreux incendies, faute de moyens alloués à autre chose qu’aux flics et aux militaires. Les forêts flambent, les maisons brûlent, les sinistrés sont démunis, la misère s’étend…
Le groupe anarchiste Rouvikonas a largement participé à l’entraide et aux actions solidaires durant tout l’été, comme toujours, apportant nourriture, couchage, médicaments et produits d’hygiène à de nombreuses personnes abandonnées par l’État. Il est également intervenu dans les ministères pour ridiculiser le pouvoir et le mettre face à ses responsabilités.
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Actuellement, Rouvikonas passe à l’étape supérieure avec la création d’une unité autogérée de lutte contre les incendies. Le groupe anarchiste s’est équipé d’un véhicule parfaitement adapté pour cela : le réservoir de carburant et d’autres éléments du Ford 4×4 sont ceux utilisés par les pompiers dans leur protocole, ainsi que tout le matériel complémentaire et les équipements individuels face aux flammes. Rien n’a été laissé de côté : le dispositif a été conçu avec l’aide et les conseils de plusieurs pompiers d’expérience.
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7 membres de Rouvikonas ont reçu une formation pour la lutte contre les incendies et l’unité autogestionnaire est en lien direct avec les pompiers volontaires de la région. Plusieurs patrouilles et interventions ont déjà eu lieu. Un deuxième véhicule devrait rejoindre le premier dans quelques mois, si tout va bien et si les moyens le permettent.
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Cette initiative est à rapprocher de tout ce qui se fait déjà avec la participation de Rouvikonas et d’autres groupes libertaires et autogestionnaires d’Athènes, notamment la structure autogérée de santé d’Exarcheia (ADYE) et la coordination des groupes et structures solidaires de l’Attique (SODAA).
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En matière de solidarité, Rouvikonas envisage également de créer une épicerie autogérée pour fournir de la nourriture et des produits de première nécessité aux plus démunis, ainsi qu’une structure qui accueillera les femmes violentées (à l’initiative de la section féministe de Rouvikonas).
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Bref, il est vain d’attendre le grand soir ou le grand matin : la révolution commence maintenant, dans la vie quotidienne, avec courage et persévérance.
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Le désengagement de l’État dans de nombreux domaines nous invite à montrer ce que nous savons faire, par nous-mêmes, dans l’entraide et l’autogestion.
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Nous n’attendons absolument rien de ceux qui prétendent nous gouverner. Nous n’espérons rien de ceux qui nous promettent des lendemains meilleurs, mais qui ne viennent jamais. Le changement ne viendra que de nous-mêmes. Et, pour cela, nous n’avons nul besoin d’attendre !
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En Grèce comme ailleurs, beaucoup l’ont compris et sont déjà en action, en mettant en œuvre la meilleure démonstration politique qu’on puisse faire auprès des pessimistes et des résignés : la propagande par l’exemple, par l’action concrète, par les solutions venues d’en bas.
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Yannis Youlountas
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