La solidarité n’a pas d’âge

 

Vendredi, bientôt minuit. 19 des 26 fourgons sont maintenant partis, y compris le suisse, le belge et l’andalou. Les 7 derniers partiront tôt demain matin. En fin d’après-midi, nous ne formerons plus qu’un, en direction du berceau agonisant de l’Europe matricide. À l’horizon, l’orient est rouge sang et la mer Égée pleure.

LA SOLIDARITÉ N’A PAS D’ÂGE

Parmi les 62 membres du convoi, il y a quatre enfants qui ont d’eux-mêmes voulu s’occuper de préparer les jouets pour leurs homologues grecs et réfugiés : Achille le crétois (7 ans et demi), Capucine et Constance les Auvergnates (8 ans et 5 ans et demi), et Nino l’Andalou (7 ans). Pas mal de surprises sont également prévues.

Car la jonction entre nos mouvements sociaux par-delà les frontières, c’est aussi la rencontre des enfants, dans l’entraide et la découverte, et non dans le réflexe coutumier du repli sur soi. Achille espère revoir ses amis syriens et afghans, Capucine et Constance s’interrogent sur les causes profondes des inégalités, Nino a décidé avec ses parents de venir habiter quelques temps en Grèce, avec pour toutes et tous un même désir de soutenir ceux qui y vivent, malgré toutes les menaces et toutes les privations.

La solidarité n’a pas d’âge.

Y.Y.