NI DIEU NI MAÎTRE, MÊME NAGEUR

10360253_1414108175566472_5972461420743123632_n

Combien de chefs en tous genres croisés dans nos vies ? Combien de petits collabos soumis comme des carpettes aux injonctions les plus stupides, injustes et nuisibles ? Combien de bureaucrates qui confondent l’esprit et la lettre, de psychorigides à cheval sur les détails du règlement, de directeurs mégalos qui se gonflent et se dégonflent comme des baudruches, de petits chefaillons qui font du zèle pour séduire leur hiérarchie, de journalistes animateurs sirupeux et frileux qui enfilent les paroles vides comme les perles ?

Quel plaisir d’envoyer paître tous ces gens-là, quand on les croise, de mettre en évidence la nullité de leur pouvoir sur celles et ceux qui savent dire non, de mettre en lumière leur impuissance. Quel plaisir de n’obéir ni aux cravates, ni aux galons, ni aux soutanes, ni aux badges, ni aux képis.

Le monde entier est un conte pour enfants pas sages. Un conte auquel beaucoup ne croient plus. Un conte qui n’a que trop duré.

Ni dieu ni maître, même nageur. Jamais.

Dans tout acte d’obéissance, il y a un suicide : La raison se meurt, le cœur se renie, le corps se raidit et la vie s’enfuit. Obéir c’est mourir.

Y.Y.