Réponses à trois calomnies grotesques à mon sujet
Merci d’utiliser ce texte s’il vous arrive de croiser de tels mensonges.
RÉPONSES À TROIS CALOMNIES GROTESQUES À MON SUJET
Ces dernières heures, j’ai été informé par certain-e-s d’entre vous de trois attaques contre moi, aussi injustes qu’infondées, et surtout complètement à l’opposé de la réalité. Même si elles ne sont pas très importantes à mes yeux, j’ai tout de même choisi de répondre ici pour permettre à celles/ceux qui le souhaitent de riposter pour démasquer les vrais imposteurs et dévoiler leurs véritables et basses intentions.
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1) Le réalisateur Thierry Kruger a osé dire en public, le 30 janvier au Forum social de Séné, que J’AURAIS ÉTÉ PROCHE DE L’EXTRÊME-DROITE JUSQU’EN 2003, avant, soi-disant, de me raviser, puis de m’opposer à elle. La raison simple de cette attaque de Kruger contre moi — qui se prétend précise pour mieux sembler vraie alors qu’elle repose sur du vent — c’est tout simplement ma critique argumentée de la présence d’Etienne Chouard dans son dernier film et de sa diffusion dans un forum social mêlant gauche et libertaires alors que le personnage principal est une passerelle de l’extrême-droite. D’ailleurs, cette programmation a fort logiquement provoqué un tôlé en Bretagne :
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Au même moment que sa calomnie infondée à mon égard, en plein débat de son film, Kruger s’est également pris les pieds dans le tapis à plusieurs reprises en avouant qu’il avait même filmé Soral avant de renoncer à l’inclure aux côtés de Chouard dans son film. Une confirmation de plus que l’un mène à l’autre.
Pour toute réponse, je rappelle simplement les faits suivants, qui peuvent tous être confirmés par des centaines de témoins :
– mon engagement contre l’extrême-droite date de 1984 (j’avais 14 ans), quand mon père, grec et ouvrier, a été agressé sous mes yeux par un militant du FN dans les Bouches-du-Rhône. J’ai également été marqué par des insultes, moqueries, chuchotements, liés à mon nom ou à l’accent grec de mon père. J’ai surtout assisté à la montée de la haine contre certains de mes camarades de classe à l’époque, au prétexte qu’ils étaient d’origine maghrébine.
– je me suis rapidement rapproché d’associations antiracistes puis antifascistes luttant contre l’extrême-droite, en France comme en Grèce.
– dix ans plus tard, le motif principal de ma création d’un café-philo dans un petit village du Tarn, en février 1997, était ouvertement le dégoût devant le parrainage apporté deux ans plus tôt par le maire à la candidature de Le Pen à l’élection présidentielle, et sa banalisation au sein du village (j’ai beaucoup écrit à ce sujet).
– en 2002, quand Le Pen est arrivé au deuxième tour de la présidentielle, j’ai aussitôt écrit et diffusé une chanson exprimant ma vision de l’événement : « 21 avril, soir de Pen », qui a été utilisée durant les manifs du premier mai 2002, la semaine suivante (un article de La Dépêche disponible sur Internet évoque ma présence et ma lecture publique de ce poème à Revel ce jour-là).
Ces textes et d’autres documents sont disponibles sur une page de mon ancien site (dont les autres rubriques ne sont pas à jour) qui s’appelle « zone antifasciste ». On peut y trouver quelques photos et anecdotes qui confirment, là encore, à quel point Thierry Kruger est un menteur et à quel point la réalité est exactement à l’inverse de ce qu’il essaie de faire croire :
http://youlountas.net/
Si ça vous intéresse par ailleurs, mes articles plus récents sur l’extrême-droite sont sur mon nouveau blog :
http://blogyy.net/
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2) Au sein de certains réseaux de solidarité avec la résistance et les populations en Grèce, des camarades et compagnons viennent de me faire parvenir deux mails essayant de dissuader leurs destinataires de m’inviter (!), notamment en racontant — sans rire — que JE RECHERCHERAIS DU POUVOIR.
Voici la réponse que je viens de transmettre à chacun :
« Au mieux, c’est un malentendu total sur mes intentions et une méconnaissance absolue de ma façon de lutter.
Au pire, c’est une calomnie intentionnelle, au prétexte de mon refus de mentir au public sur certains sujets délicats politiquement et sur des réalités pourtant incontournables en Grèce. Je ne me déplace pas pour servir les intérêts particuliers de quelqu’un, encore moins les miens. Je suis convaincu que c’est par la recherche de la vérité, l’examen lucide des faits et l’analyse sans détour ni compromission que les choses avancent dans le bon sens.
En ce qui me concerne, il m’est aussi odieux de suivre que de guider. Je n’ai ni dieu ni maître ni gourou. Et je fais mienne depuis toujours la devise d’Elisée Reclus : travaillons à nous rendre inutile.
Concernant le film, avec mes ami-e-s, tout ce que nous proposons, c’est :
– la gratuité sur Internet, parallèlement à notre disponibilité pour des tournées avec Je lutte donc je suis, partout en France et ailleurs ;
– le bénévolat et l’hébergement chez l’habitant ;
– la contre-information avec un peu d’éducation populaire, notamment de la philosophie politique, ainsi que de nouvelles chansons de lutte pour redonner de l’enthousiasme et créer des liens parmi ceux qui résistent, par-delà les frontières ;
– un élan de solidarité qui s’étend et s’amplifie depuis Ne vivons plus comme des esclaves.
En résumé, nous sommes de simples membres du mouvement social, au sein duquel nous créons et nous résistons pour la vie, l’humain et le bien commun. En plus, je ne suis candidat à rien, je suis tout sauf vénal comme mes engagements bénévoles et quotidiens le prouvent, je déteste autant le pouvoir que les médias mainstream qui le servent et je ne veux plus faire aucun plateau télé depuis des lustres (d’ailleurs, je n’ai même pas la télé).
Voilà. Bonne journée et à bientôt peut-être. »
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3) Une personne qui a lu ma publication d’hier soir au sujet de mes souvenirs de la ZAD du Testet a cru bon de diffuser publiquement un message (aussitôt relayé par deux ou trois personnes naïves ou mal intentionnées) niant ma modeste implication dans cette lutte en 2014-2015 et me traitant de menteur. JE N’AURAIS PAS DU TOUT PARTICIPÉ À LA LUTTE DE LA ZAD DU TESTET (au prétexte de mes séjours en Grèce et de mes déplacements en France).
Voici ma publication d’hier soir qui a provoqué cette attaque :
https://www.facebook.com/
Que répondre ? Comme je l’ai déjà dit, je n’ai vécu en tout que 14 jours (et nuits) sur la ZAD du Testet et je ne me suis absolument pas prévalu d’un rôle essentiel dans cette lutte, bien au contraire.
Par contre, j’ai tout de même, à mon petit niveau :
a) pris le relais de mon ami Patrice Canal pour me charger de compléter et développer le comité de soutien du Collectif Testet à partir du mois d’août 2014 :
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b) sollicité et filmé le soutien d’Exarcheia, fin août en Grèce, aux ZAD du Testet et de NDDL :
c) sollicité et co-écrit le soutien humoristique du Pap40 de l’Eglise de la Très Sainte Consommation au Président du Conseil général :
d) écrit quelques chansons pour cette lutte, dont « Monsieur le président du Conseil général » (sur l’air du déserteur de Boris Vian) :
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e) pris et diffusé des photos de la résistance, notamment certaines photos des enterrés, le 8 septembre 2014 :
que j’ai envoyées à Manu Chao le soir-même pour qu’il les publie sur sa page Facebook le lendemain.
Je l’ai également sollicité pour diffuser ce genre d’appel :
https://www.facebook.com/
f) j’ai diversement soutenu, avec beaucoup de proches, la magnifique occupation devant le Conseil général à partir du 9 septembre :
https://
g) pour médiatiser un peu notre lutte, j’ai proposé d’organiser un événement en lien avec le festival Groland de Toulouse, auquel je participais parallèlement. J’ai appelé cette semaine Grozad dans le but d’améliorer l’image de la lutte, de toucher les indécis et de donner envie à certain-e-s de venir :
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et
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J’ai également créé un clip pour préparer la « semaine Grozad » avec la participation des grévistes de la faim, des zadistes, des Bouilles et du collectif Testet :
h) je suis allé soutenir les lycéens en grève à Gaillac (harcelés par les flics et les pro-barrages). Parmi les souvenirs, cette photo :
Mon grand fils Lucas était à l’initiative avec les lycées de Castres.
i) après le Grozad, mon ami Noël Godin a parlé de la lutte du Testet partout. A commencer par la cérémonie de clôture du Festival Groland de Toulouse, le 21 septembre 2014, en guise de cadeau d’anniversaire sous mes yeux ébahis :
Et encore quelques jours plus tard :
Au point que les photos du Grozad se sont retrouvées partout :
http://www.parismatch.com/
j) le 30 septembre, nous soutenions SÈME TA ZAD. Encore un grand souvenir. Achille avait choisi d’amener un noyer et avait souhaité ajouter une étiquette « PLANTÉ PAR ACHILLE 5 ANS » avec un cœur. Il croyait que « la police » ou « les bûcherons » n’oseraient pas déterrer son arbuste, grâce à l’étiquette :
et
k) début octobre, je ripostais dans Siné Mensuel contre la campagne de dénigrement des insurgés du Testet, avec pour titre « Qui a peur du grand méchant casseur ? » :
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l) puis je témoignais de l’expérience politique de la ZAD dans Le Monde Libertaire, avec pour titre « La ZAD de Sivens, un expérience libertaire dans le Tarn :
http://www.cnt-f.org/
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m) au lendemain de l’assassinat de Rémi le 25 octobre, Maud et moi avons proposé au collectif de notre film en préparation de le dédier à Rémi Fraisse (et à Pavlos Fyssas) :
http://coquelicausse.fr/
n) durant l’hiver, nous avons envoyé de Grèce de nombreuses photos manifestant le soutien des camarades et compagnons là-bas.
Des tags :
Des affiches :
o) en février 2015, je n’ai pas manqué d’évoquer cette lutte dans Le Monde Libertaire hors-série :
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Extrait :
« (…) sur la ZAD du Testet, j’ai pu vérifier qu’il y avait d’un côté les occupants, pour la plupart anarchistes ou antiautoritaires, et tous les autres, militants de passage ou à distance, familles entières venant en soutien par centaines durant les fêtes du dimanche, dont le principal point commun n’était pas le refus du pouvoir, mais uniquement l’usage, bon ou mauvais selon eux, qui en était fait. Les premières discussions montraient souvent l’ampleur de la décolonisation de l’imaginaire à accomplir. A la différence des Zadistes4, beaucoup des nombreux visiteurs se fichaient complètement d’avoir un président et un premier ministre, un président du conseil général ou un maire. De toutes façons, il ne pouvait pas en être autrement. C’était une évidence. Les échanges se limitaient donc à la façon dont le pouvoir s’exerce et à l’urgence de réformer certaines lois ou leurs conditions d’applications. Beaucoup réduisaient même tout ça à des problèmes de personnes : certains de nos chefs n’étant simplement pas de bons chefs. Comme si le problème du Testet venait uniquement du problème Carcenac, le président du Conseil général du Tarn, maître d’œuvre têtu, hautain et autoritaire. (…) »
p) j’étais présent à presque toutes les manifs de soutien à la ZAD, notamment celle du 21 février 2015 à Toulouse :
q) j’ai dénoncé, dans les jours qui ont suivi, l’utilisation de la méthode Samaras par Hollande qui commençait à s’appuyer, lui aussi, sur des milices fascistes :
http://microgmt.info/
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http://www.npa32.fr/spip/
r) j’étais également présent le 6 mars 2015, pour soutenir les copains/pines qui se faisaient expulser :
https://www.facebook.com/
s) dix jours plus tard, à la veille du printemps, j’ai écrit un texte et diffusé un clip pour remonter le moral des expulsé-e-s :
t) le 8 septembre, j’étais présent au procès des 15 à Albi, et la soirée s’est terminée avec la première projection tarnaise de Je lutte donc je suis, en version expérimentale, à la Bourse du Travail :
https://www.facebook.com/
Des anciens étaient là. Il y a avait de nouvelles têtes aussi. L’émotion était énorme. On venait de gagner le procès (ou presque).
Dans « Je lutte donc je suis », certaines scènes avaient particulièrement touché le public : Spyros en Crète évoquant Sivens, le nom de Rémi sur un mur d’Athènes, l’hommage à Rémi à la fin du film…
Bref, je m’arrête là. Pas le cœur de continuer cette fouille rapide de preuves contre la calomnie. Il n’y a même pas assez de lettres dans l’alphabet pour énumérer. Depuis plusieurs années, j’ai soutenu diversement presque toutes les ZAD dans le sud de l’Europe, de la Chalcidique aux No Tav et de la Crète au Testet, etc. Même les toutes petites et presque inconnues dans des coins de villes ou de campagne. Les Hugo Deport, Stéphane Trouille, Eric Pététin, Val Kerleau, France Debot, Solen Camille, Sid Pirataet tant d’autres sont devenus mes ami-e-s, par-delà nos différences…
Maud suppose que ce n’est pas par hasard si on m’attaque tous azimuts et aussi violemment depuis quelques jours, alors que l’année passée était « tranquille ». Il semble qu’on dérange, du moins certaines de nos actions.
Merci à celles/ceux qui voudront bien rétablir la vérité s’ils croisent de telles calomnies à mon sujet. Copier-coller prend dix secondes.
Amitiés,
Yannis Youlountas
