Sur « la montée du fascisme » et la façon de le combattre

Sur les écrans, dans la rue, au pouvoir…

SUR « LA MONTÉE DU FASCISME » ET LA FAÇON DE LE COMBATTRE

En Grèce comme en France, les attaques fascistes se multiplient à nouveau ces temps-ci : à Thessalonique et à Athènes, toujours plus violentes, sur fond de propagande médiatique. En effet, on ne compte plus les délires propagés dans les cerveaux disponibles par les amis du gouvernement Mitsotakis fortement teinté de brun. Par exemple, les pseudos alertes contre le « risque d’invasion de réfugiés afghans » face auxquels il faudrait se barricader et « totalement leur refuser l’hospitalité » parce que « trop c’est trop ».

Pendant ce temps dans l’hexagone, on apprend aujourd’hui qu’un néonazi havrais d’à peine 19 ans se préparait à une tuerie « pire que Columbine » pour, selon lui, s’opposer au « grand remplacement ». Là encore, qui a joué avec le feu depuis des années ? Qui a participé à cette surenchère médiatique dans laquelle des hommes ivres de pouvoir redoublent de propos racistes ? Qui a toléré et même encouragé la diffusion dans tous les médias de cette théorie stupide et criminelle qu’est le « grand remplacement » ?

Parallèlement, ces mêmes médias accueillants avec l’extrême-droite présentent fréquemment l’extrême-gauche et les anarchistes comme des dangers pour la société, comme si la haine et la violence, c’était eux. De même, en France comme en Grèce, les États enferment ou essaient d’enfermer les antifascistes : nos camarades lyonnais cette semaine, nos compagnons de Rouvikonas et Distomo dans dix jours à Athènes (Distomo étant une émanation de Rouvikonas, un groupe antifasciste qui avait courageusement réussi à chasser Aube dorée du centre d’Athènes ces dernières années).

Qui sont tous ces gens qui usent à ce point de contradictions ? Ces bourgeois qui oppriment les pauvres d’où qu’ils viennent tout en parlant de pays des droits de l’homme ? Ces communicants qui fabriquent de toutes pièces l’opinion tout en louant la démocratie ? Ces imposteurs qui se prévalent de la devise de la République tout en réprimant les vrais amoureux de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ?

Ce sont nos ennemis, tout autant que les criminels en puissance qu’ils influencent ou conditionnent, en uniforme ou avec des croix celtiques.

Le capitalisme génère le fascisme comme le vent la tempête. Il est fondé sur une liberté viciée proportionnelle au pouvoir et à la richesse, sur le culte des inégalités par la compétition et la concurrence, donc, par conséquent sur l’interminable refus de vivre réellement comme des frères et des sœurs.

Tout comme le fascisme, le capitalisme est l’ennemi juré de la liberté réelle, de l’égalité sociale et de la fraternité universelle.

Nous voulons en finir avec le fascisme, ses jérémiades médiatiques et ses menaces sur la société ? Sortons du capitalisme.

Yannis Youlountas