Jean-Claude Mailly veut des questions. En voici huit.

Malgré sa pub payante à répétition sur Facebook, le secrétaire général de FO peine à trouver des participants pour lui poser des questions pour son Live Facebook prévu le 29 novembre. Qu’à cela ne tienne, je m’y colle :

JEAN-CLAUDE MAILLY VEUT DES QUESTIONS. EN VOICI HUIT.

1 – Pourquoi as-tu décidé de mettre un terme aux manifs contre la Loi Travail ?
2 – Tu as déclaré lors de l’ultime manif du 15 septembre :
« En ce qui concerne FO, nous n’allons pas entamer un cycle de manifestations. Il y a désormais d’autres manières de combattre la loi travail. Par exemple, sur le plan juridique, nos services examinent tous les recours possibles, et il y en a. »
Deux mois plus tard, où en es-tu de ces recours et, le cas échéant, qu’en est-il de leurs résultats ?

3 – Pourquoi as-tu accepté la stupéfiante « manif prison » du 23 juin dernier (qui a provoqué la chute de la mobilisation) et pourquoi l’as-tu présentée comme une « victoire syndicale » permettant de « manifester en liberté » (formule reprise ensuite dans plusieurs médias, y compris à la une de l’Huma), alors que cette manif, au contraire, était ridicule, humiliante et dissuasive ? (1,6 km seulement, 20 minutes en boucle autour du Bassin de l’Arsenal, façon « Tournez manège », dans un espace très réduit et ultra-surveillé, précédée d’un filtrage policier traitant désormais les manifestants comme des supporteurs de foot)

4 – Considères-tu encore le nucléaire comme une « filière d’avenir » ?
5 – Tu es secrétaire général de ton syndicat depuis 12 ans et, auparavant, tu étais déjà permanent et assistant du secrétaire général depuis 1981. Au total : 35 ans au pouvoir. N’est-ce pas énorme pour une organisation qui prétend modérer le pouvoir ?

6 – Tu es payé plus de 4 500 euros net par mois (plus divers services) grâce aux cotisations des ouvriers membres de ton syndicat. Cela ne te paraît-il pas un peu élevé par rapport à eux ?

7 – Tu es membre du PS, parti au pouvoir en France, auquel tu es pourtant censé t’opposer. N’y a-t-il pas là une toute petite contradiction ?
8 – Dernière question, selon la tradition plus conviviale et décontractée : est-ce que la soupe était bonne, dimanche dernier, chez François Rebsamen ?