L’émancipation sociale passe par celle des enfants

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Merci de tous vos messages et photos qui fond chaud au cœur. C’est toujours un déchirement de quitter un front de résistance pour un autre et certains compagnons de lutte pour d’autres. Mais en Grèce, rien n’est fini, bien au contraire, et nos collectifs attendent maintenant nos fournitures et notre participation aux assemblées.

L’ÉMANCIPATION SOCIALE PASSE PAR CELLE DES ENFANTS

Nous venons de finir de remplir le troisième véhicule de notre petit convoi solidaire chez Nadine et Jean-Charles Huver, juste avant la frontière italienne. Merci aux camarades de l’ICEM (Institut Coopératif de l’Ecole Moderne) de nous avoir transmis plein de matériel sur la pédagogie Freinet pour leurs homologues en Grèce, où cette approche anti-autoritaire et coopérative connait un véritable boum depuis quelques années.

L’un des militants actifs de la cause des enfants en Grèce, c’est Babis Baltas, formidable instituteur d’Exarcheia que vous avez pu voir dans Je lutte donc je suis. Les réunions, conférences et congrès se multiplient depuis quelques semaines, de Corinthe à Volos et de Thessalonique à Athènes. Jeudi prochain, je participerai à une plateforme d’échange entre les réseaux de Grèce, de France et d’ailleurs, à Exarcheia aux côtés de Babis. Ces derniers jours, c’est Denis Morin, de l’ICEM, qui s’est déplacé pour soutenir le développement de ce phénomène extraordinaire.

Parce que la lutte des classes ne peut ignorer celle des enfants parmi les opprimés. Parce que l’école ne doit pas continuer à reproduire le système politique et social archaïque que nous désirons révolutionner. Parce que le monde ne changera pas sans ceux qui s’apprêtent à prendre le relais.

Merci Babis, Nadine, Jean-Charles, Denis et les autres.

Maud et Yannis (quelque part entre San Remo et Savona, au bord du golfe de Gênes, d’une lutte à l’autre)